Cette illusion de l’ailleurs m’a beaucoup marqué. Je suis banni de la télévision nationale RTS et je m’en porte bien. Mon parti politique s’appelle le Sénégal. Et j’ai un parti qui est plus fort que tous ces partis, qui est le Sénégal. C’est celle qui existe entre les partis politiques? C’est un système de hâbleurs, de courtisans, de gens qui tapent des mains, de gens qui cherchent tout pour accumuler de la richesse. Parce qu’un jour, en revenant de Paris dans l’avion, j’ai vu un jeune homme que l’on essayait de faire embarquer.
Nom: | teranga blues |
Format: | Fichier D’archive |
Système d’exploitation: | Windows, Mac, Android, iOS |
Licence: | Usage Personnel Seulement |
Taille: | 45.40 MBytes |
Aujourd’hui, le problème du cinéma au Sénégal est qu’il y a trop de partisans. Ces jeunes qui affrontent la mer, qui affrontent la mort, sont capables d’affronter tout. Mutations sociales parce que la société sénégalaise a bea ucoup évolué dans le bon sens comme dans le mauvais sens. Car c’est un acte de fierté d’aller s’immoler dans la mer. C’est un bilan très positif. Qu’est-ce qui s’est passé depuis lors?
Pourquoi votre exil à la Barbade? Le choix de ce pays m’a été presque imposé. Au Sénégal, j’arrivais plus à monter des films, j’arrivais pas à m’exprimer. Et la chose la plus dure pour un artiste, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer. Compte tenu de ça, je me suis demandé si je dois rester là pour me tourner les pouces avec ma famille, mes charges etc. Ils m’ont poussé à la sortie de manière très élégante. Je considère le cinéma comme un métier noble, un métier où il faut parfois faire des sacrifices.
Il y en a qui l’ont fait et qui en sont morts.
Ils se sont bagarrés pour sortir leurs films au Sénégal. Si je vous comprends bien, l’atmosphère au Sénégal ne permet plus à des artistes comme vous de s’exprimer? Au moment où je vous parle, faire aujourd’hui des films est presque impossible au Sénégal pour ceux qui veulent être indépendants ; pour ceux qui bllues veulent pas être sujets du Prince.
Je refuse qu’on m’appelle « collabo » car le rôle d’un artiste, c’est de pouvoir dire non quand ça ne va pas.
Pas comme un acte hlues rébellion. Mais juste dire non quand ça ne va pas. Dire non quand on voit des gens en train de détruire son pays. On est en train de nous humilier. On est en train de favoriser la médiocrité, de favoriser des gens qui n’ont bpues talent, qui n’ont rien à dire.
Ce sont ceux-là qui sont proches du terana et qui profitent de ses largesses. Je sais qu’on a donné de l’argent pour le cinéma qu’ils ont bouffé. Et je vous assure que rien ne leur arrivera.
Ils ont mangé l’argent du contribuable sénégalais.
Heureusement que personne n’a rien à me reprocher à ce niveau. D’ailleurs, c’est pourquoi j’ai préféré partir ailleurs, où je suis bien considéré, où j’ai l’estime de mes collègues.
J’enseigne à l’Université de West Indies de la Barbade, à l’Ecole internationale du cinéma et de la télévision de San Antonio à Cuba, je fais des interventions de temps à autre à Columbia College de Chicago, en Jamaïque.
Donc, je me sens utile. C’est tout ce qui m’intéresse. Ce qui n’était pas le cas au Sénégal? Au Sénégal, je me sentais inutile. Je voyais des gens qui étaient teranfa insignifiants ; à qui on a confié le cinéma et qui ne pouvaient l’amener loin. Le problème du Sénégal est qu’on écoute plus les gens qui font beaucoup de bruit. Et je ne fais pas partie de ceux-là.
J’aime mon métier et je le fais avec l’amour qui sied. Je suis parti à la Barbade parce que j’ai envie de glues le monde. Le monde ne s’arrête pas au Sénégal. Heureusement bllues j’ai terznga certaine crédibilité dans mon métier et les gens me respectent.
Je reviendrais au Sénégal quand ces gens partiront. Qui sont ces gens?
Mais ce sont les gens de l’alternance. Ce sont des gens arrogants, incultes. Je ne peux pas vivre dans cette ambiance là. L’argent n’est pas important pour moi. J’ai besoin de tedanga, d’aider les jeunes à se former comme je le faisais avec » Gorgorlou » [téléfilm à succès, diffusé sur la télévision nationale sénégalaise] où j’avais beaucoup de jeunes qui travaillaient avec moi. Ces jeunes là font actuellement des films.
C’est ce qui m’intéresse, tranga ce tefanga je rends et non ce que je gagne. Si on vous demande de faire une proposition pour donner un nouveau souffle au cinéma sénégalais, qu’allez-vous proposer? Le Président m’a reçu deux fois et m’a demandé de faire des propositions. Je lui avais fait un plan clair, précis avec des partenaires possibles.
Ils ont pris les propositions pour les donner à quelqu’un pour les appliquer. Vous ne pouvez terangz réciter ce que vous n’avez pas appris. Bllues proposé concrètement au Président?
Je pense que j’ai été le premier à théoriser sur le fonds de soutien et aussi sur le centre technique ainsi qu’un volet formation. C’était sur ces trois aspects-là. Aujourd’hui, le problème du cinéma au Sénégal est qu’il y a trop de partisans. Il faut être partisan pour être considéré. Moi, je ne suis pas partisan.
Je ne suis dans aucun parti politique. Mon parti politique s’appelle le Sénégal. Je supporte celui qui aime mon pays et je combat celui qui ne l’aime pas. C’est aussi simple que ça. En vous écoutant, on sent toujours votre côté blue J’ai toujours été comme ça. Ce n’est pas seulement avec l’alternance.
Même au temps du Président Diouf. Ce n’est pas le pouvoir qui m’intéresse, mais c’est le contre pouvoir. Et tous mes films ont été des films de contre pouvoir. Je veux juste exprimer mes pensées et les partager avec tous les Sénégalais. Quel bilan faites-vous de la sixième édition du Festival international du court métrage d’Abidjan dont vous étiez le président du jury? C’est un bilan très positif. La preuve, il n’y a pas eu des couacs. Ce qui est rare à l’occasion des festivals.
Toute l’organisation a été assurée par des Africains. Il arrive, à l’occasion d’un festival, qu’on fasse bluws à un non Africain parce que soit disant que les Africains ne savent pas s’organiser.
Je ne suis pas d’accord car les Africains savent organiser. Il suffit juste de prendre les bonnes personnes. Ça, c’est la première remarque. La deuxième est qu’à l’occasion de ce festival, j’ai senti cette envie des jeunes à vouloir raconter.
Ils ont beaucoup d’histoires à raconter. Je dis souvent que chaque génération doit inventer sa propre esthétique pour terang le cinéma à un niveau supérieur.
La troisième remarque est que j’ai vu de très beaux films. Mais quelque part, j’étais un peu frustré par le fait que ces mêmes jeunes sont pressés et bâclent parfois leur travail.
Par exemple, j’ai remarqué qu’ils ne travaillent pas beaucoup avec les acteurs. Ces derniers sont laissés à eux-mêmes. Au niveau du montage, on sent que ce n’est pas encore ça. D’où un vrai besoin de formation pour cette génération là. Mais quand je dis formation, je veux dire les amener à être conscients de l’importance de l’image. Mais en tant que président du jury, terabga me suis amusé à voir des très beaux films. Que pensez-vous du court métrage? J’avoue que c’est une très bonne école de cinéma.
Je suis passé par ce chemin avec » Le prix du mensonge » qui a été primé au festival de Carthage et au Maroc en C’est ça qui a fait que je sois connu et que je continue de tourner. Le court métrage est une belle carte de visite car, si c’est bien fait, les portes du long métrage vous sont ouvertes. Vous évoquez souvent la question du financement du cinéma africain en partie par l’Union européenne, la Francophonie entre autres. Terajga un danger à accepter ces financements?
Quelque part, je dirai oui car quiconque vous donne terangx un droit de regard sur ce que vous faites. En tout cas, j’ai toujours refusé d’être formaté par quiconque. J’ai toujours fait mes films par la manière la plus libre possible.
Je pense que c’est la responsabilité des gouvernants.
Chaque pays doit avoir une politique culturelle. C’est aux États de mettre en place des fonds de soutien à leurs cinémas.
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